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La Parisienne
12 février 2021

LES PALACES EN TEMPS DE GUERRE


 C’est, dit-on, au cours de travaux que les ouvriers recueillent un lévrier errant sur le chantier du MEURICE dont le personnel fait alors sa mascotte, devenu par la suite l’emblème de l’hôtel. L'établissement devient rapidement le repaire des têtes couronnées et de l'aristocratie européenne et est rapidement surnommé « l'hôtel des rois »

En 1855, lors d'une visite officielle auprès de l'empereur Napoléon III et de son épouse, la reine Victoria y séjourne et tout le premier étage est alors entièrement rénové à cette occasion.

En 1889, Henri-Joseph Scheurich, nouveau propriétaire, dote l'hôtel du téléphone, qui devient le premier de la capitale à en être équipé.

De la belle époque, Le Meurice conserve le Grand Salon Pompadour, la salle de restaurant, le Salon Fontainebleau, le Bar 228, avec les fresques du peintre Alexandre-Claude-Louis Lavalley, réalisées de 1905 à 1907, et la verrière de fer forgé qui abritait le hall

Dans les années 1950, les têtes couronnées font place à une riche clientèle d'hommes d'affaires, stars du show-business et autres artistes. Parmi ces derniers, Salvador Dalí, qui y réside un mois par an dans l'ancienne suite royale d'Alphonse XIII, à partir de 1959 jusqu'à son décès trente ans plus tard.

 

 

Le surréalisme né en 1924, élement essentiel de ce que l’on nomme aujourd’hui l’art moderne. André Breton décide alors de séparer le mouvement dada ce mouvement artistique qu’il nomme “surréalisme”.

Comme le dadaïsme, c’est une révolte contre l’art pour l’art, prenant compte de la découverte de la psychanalyse et du rôle du rêve dans la création artistique.

On retrouve aussi des traces chez Dali par exemple d’influences futuriste, métaphysique et cubiste.

Il prône une vision libre et sans limites, un art libéré de contraintes, de règles  qui cherchent à illustrer l’inexplicable et le subconscient. Nombreux sont ceux qui se joignent au mouvement tel que Dali, Ernst, Ray ou encore Miro.

La peinture du courant surréaliste est une peinture de l’expression sans limites et de la découverte de la psychanalyse. Illustrer l’inexplicable, illustrer les rêves et interpréter l’inconscient. Les peintres de l’époque vont y voir une nouvelle possibilité d’expression picturale et mettent en scène leurs rêves sur la toile.

Les tableaux des différents artistes du surréalisme sont l’expression pure et simple par le biais artistique du rêve. Les oeuvres sont souvent complexes et nous plongent rapidement dans un abîme de pensées et de tourments.

La persistance de la mémoire DALI

c’est dans la galerie que Christian Dior tient avec Pierre Colle qu’est exposée pour une des premières fois en France la toile surréaliste de Dali La Persistance de la mémoire, communément appelée « Les Montres molles » et peinte en 1931. En 1933, les galeristes organisent une exposition consacrée au surréalisme, qui rassemble les œuvres d’artistes et de poètes prestigieux comme Pablo PicassoSalvador DaliMarcel DuchampRené MagritteAlberto GiacomettiMax ErnstMan RayJoan MiroJean ArpArtür HarfauxPaul EluardMaurice Henry, George Hugnet, Léon TutundjianValentine HugoMarcel Jean et Yves Tanguy

En été 1945, les Européennes ont envie de changement, de couleurs et d’innovation. C’est la période euphorique de l’après-guerre, les beaux GI’s ont importé le chewing-gum et le rock’n’roll, la mode vestimentaire va elle aussi fortement s’inspirer de nos cousins américains.

La mode devient “fashion” et ce terme définit à lui seul un passage de relais. Être fashion, c’est être différent, un tantinet subversif. Les classes bourgeoises s’éloignent de cette notion anti-traditionnelle et la mode se scinde entre les collections classiques et les collections “fashion” destinées à une clientèle très jeune, nombreuse et complètement émergente sur le marché. On sent les premiers vents d’émancipation.

Les femmes, qui avaient remplacé les hommes partis au front dans les usines notamment, reviennent au foyer. Finies les pénuries martiales, c’est l’opulence. Après des années de tenues assemblées de bric-et-de-broc, elle sera féminissime. Christian Dior, jeune créateur alors inconnu, invente le “New Look” qui redessine une taille aux femmes. La jupe se fait corolle ou crayon, la lingerie… coquine. Paris, amorphe sous l’occupation, redevient la capitale mondiale de la mode.

 

Christian Dior rencontre immédiatement le succès en 1947 avec les lignes « Corolle » (le couturier s’inspirant des courbes des fleurs pour dessiner ses robes) et la ligne « En 8 » (la silhouette, avec sa taille marquée et ses formes arrondies, rappelle la forme du chiffre 8) surnommée « New Look »à la suite de la phrase prononcée plus tard par Carmel Snow, la rédactrice en chef de Harper's Bazaar : « It’s quite a revolution, dear Christian ! Your dresses are wonderful, they have such a new look ! »La silhouette qu'il propose est d’une conception révolutionnaire : taille cintrée, poitrine haute et ronde, épaules étroites, jambes couvertes à 40 cm au-dessus du sol. Le couturier remet l'élégance et la féminité au premier plan, loin des préceptes imposés durant le conflit mondial. Au lendemain de l’Occupation, Christian Dior rend à la couture sa part de rêve et redonne aux femmes le goût de plaire et de susciter le désir. Il « construit »ses robes comme un architecte. Le luxe revient sur le devant de la scène après une longue période d’insécurité et d’angoisse, « un retour au seyant et au joli dont les femmes avaient été privées depuis bien des lustres ». Après la Seconde Guerre mondiale, « la France était (en effet) très pauvre, il n'y avait donc pas beaucoup d'argent pour promouvoir la haute couture française. Sous l’occupation, la mode reste marquée par les pénuries de tissu. Christian Dior crée sa collection, sous une profusion de matières luxueuses et abondantes, en réaction à cette austérité imposée : « Nous sortions à peine d’une époque démunie, parcimonieuse, obsédée par les tickets et les points-textile. Mon rêve prenait donc naturellement la forme d’une réaction contre cette pauvreté »

le couturier dessine les robes qui sont ensuite réalisées dans un intense travail de collaboration avec ses équipes, composées notamment de Raymonde Zehnacker son indispensable adjointe, de Mitzah Bricard sa muse et Marguerite Carré, directrice technique surnommée « Dame Couture » ; à eux quatre, ils forment ce que le photographe Cecil Beaton appelle « Dior et les trois destinées »

Le Ritz, en 1898 au début de son histoire, accueille de prestigieuses personnalités comme Jean Cocteau, Colette, Paul Morand ou encore l'écrivain Marcel Proust, qui s’installe à demeure dans un salon privé de l’hôtel ; il y vient lorsque sa santé lui permet de quitter la chambre de son appartement du 102 boulevard Haussmann, où son asthme le contraint souvent à y demeurer alité.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est en partie transformé en hôpital militaire de la Croix-Rouge. et durant les Années Folles, l'attrait de l'Europe et la prohibition poussent les Américains à venir sur le vieux continent. La direction de l'hôtel décide, en 1921, d'isoler un espace au rez-de-chaussée dans lequel on sert des boissons : le Café Parisien, bar uniquement réservé aux hommes, accueille des personnalités comme Cole Porter, F. Scott Fitzgerald (qui écrit la nouvelle Un diamant gros comme le Ritz), le comte Armand de La Rochefoucauld ou Ernest Hemingway. La femme de Charles Ritz s'y invitant insolemment, elle convainc l'hôtel d'ouvrir un second bar en face du premier en 1926, le Café des dames renommé Petit Bar en 1934

En juin 1940, pendant l'Occupation de Paris par les Allemands, la Luftwaffe réquisitionne en partie le Ritz. L'hôtel continue néanmoins à recevoir des clients, notamment des marchands d'art qui pillent les œuvres d'art pour la collection personnelle de Göring, Arletty avec son amant, l'officier nazi Hans Jürgen Soehring, mais également, Coco Chanel avec son amant Hans Gunther von Dincklage.

Après la guerre, le Ritz retrouve son prestige et accueille de grandes célébrités comme l'écrivain Ernest Hemingway, l'acteur Charlie Chaplin ou encore la styliste Coco Chanel qui y vit pendant plus de trente ans et qui décéde en 1971 dans sa suite du dernier étage.

Place Vendôme

 Jardin d'hiver

 

Coco Chanel et Goering

Hemingway

Les enfants du paradis

 Arletty et sa "gueule d'atmosphère", prise à partie par l'un des FFI lors de son arrestation à la Libération pour cause de collaboration horizontale répond « Si mon cœur est français mon cul, lui, est international! »

 

 

En 1913, le théâtre des Champs-Élysées et l'hôtel Plaza s’apprêtent à ouvrir respectivement le 31 mars et le 1er avril. Cependant, la marque Plaza n’ayant pas été déposée, un concurrent attaque la société de l’hôtel pour similitude de nom. L’ouverture est donc retardée. Heureusement, Émile Armbruster, le directeur général de l’époque, a alors l’idée d’apposer le nom de l’hôtel dont il avait précédemment la responsabilité, « l’Athénée », à celui de « Plaza ». Le Plaza Athénée est créé et l’hôtel peut donc ouvrir ses portes sans procès le 20 avril 1913.

 

C'est au Plaza Athénée, où elle séjourne depuis début janvier 1917, que l'espionne Mata-Hari est arrêtée le 13 février 1917.

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Margaretha Geertruida Zelle dite Grietje Zelle, connue sous le nom de Mata Hari, est une danseuse et courtisane néerlandaise, née le 7 août 1876 à Leeuwarden et morte le 15 octobre 1917 à Vincennes. Elle fut fusillée pour espionnage pendant la Première Guerre mondiale.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, l’hôtel abrite les amours de Marlène Dietrich avec Jean Gabin. C’est en souvenir des jours heureux avec Gabin en ce lieu que Dietrich s’installe de 1962 à sa mort en 1992 dans un appartement au 12, avenue Montaigne — juste en face de l’ancienne chambre des deux amants —, et aime dîner au Relais Plaza, le restaurant de l’hôtel

Marlène Dietrich "la Vénus blonde" s'approprie la chanson "Lily Marlène" et en fait la chanson de la Libération

L'ange bleu

Jean GABIN gueule d'amour

 

 

 

En 1758, le roi Louis XV commande à son architecte Ange-Jacques Gabriel la réalisation sur ce qui est alors la place Louis XV, de deux façades identiques de part et d'autre de la rue Royale

 

La légende veut que la reine Marie-Antoinette soit venue prendre ses leçons de piano dans cet hôtel

 

Le comte Félix de Berton des Balbes de Crillon en achète l'hôtel en 1788. Un an plus tard, la Révolution éclate et il est emprisonné. Pendant la Terreur, l'hôtel est confisqué, puis transformé en hôtel de voyageurs. Le comte est libéré mais ne revient résider dans son hôtel qu'en 1798. 

 

Une longue rénovation dura deux ans, sous la conduite de l'architecte Walter-André d'Estailleur.

Dans le bâtiment principal, ce dernier laisse intact l'escalier d'honneur, et édifie les façades sur cour dans le style de Gabriel, mais fait démonter la plupart des décors intérieurs d'origine. Ainsi, dans le salon des Aigles du premier étage, modèle de salle à l'antique conçue par Pâris, il ne laisse en place que la sculpture du plafond mais fait copier les boiseries, les six portes monumentales, leurs encadrements et la glace, œuvre de l'ébéniste Bellangé, tandis que les originaux sont réinstallés dans l'hôtel de La Tour d'Auvergne (actuelle ambassade du Chili), avenue de La Motte-Picquet. D'autres boiseries se trouvent au Metropolitan Museum of Art de New York, à Middlebury Collegedans le Vermont et à la villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat.

 

À son inauguration le 11 mars 1909, l'hôtel de Crillon est le premier grand « hôtel de prestige » parisien doté d'une emplacement exceptionnel, d'un confort luxueux et d'une renommée qui attire au fil des ans la préférence des têtes couronnées et des chefs d'États. 

 

Pendant l'occupation allemande

 

 

Construit en 1910 à l'initiative de Madame Boucicaut, propriétaire du Bon Marché. Son nom est dérivé de l'ancien nom de Paris, Lutèce, la devise (Fluctuat nec mergitur) et les armes de la ville de Paris figurant dans divers endroits de l'hôtel. Il a été conçu par les architectes Louis-Hippolyte Boileau et Henri Tauzin. Les sculptures sont de Léon Binet puis de Paul Belmondo. 

Situé dans le quartier Notre-Dame-des-Champs, entre Saint-Germain-des-Prés et Montparnasse, il est témoin du renouveau artistique de l'entre-deux-guerres, accueillant de nombreux peintres et écrivains (Picasso, Matisse, André Gide qui y vécut à l’année, Samuel Beckett, Saint-Exupéry et André Malraux, en 1920, etc.). Notamment, le couple Consuelo et Antoine de Saint-Exupéry y demeure en 1936. Albert Cohen y dicte son chef-d'œuvre, Belle du Seigneur, à sa secrétaire. Y vivent également la chanteuse Joséphine Baker accompagnée de ses enfants, ou encore Yvonne et Charles de Gaulle qui, contrairement à une légende tenace, n'y ont pas passé leur nuit de noces. C'était  le lieu de vie de Charles de Gaulle lorsqu'il passait à Paris, et il y séjournait au début de la Seconde Guerre mondiale, en mai-juin 1940

 

 

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