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La Parisienne
6 février 2021

LE STYLE GALANT ET LA POMPADOUR

Marivaux est issu d'une famille de nobles, il est avec l’abbé Prévost, un des écrivains qui ont le plus profondément réfléchi sur le paradoxe de l’écriture romanesque

Sa grande œuvre romanesque est La Vie de Marianne dont la rédaction s’étend sur environ quinze ans (1726-1741). L’héroïne, âgée, raconte sa vie, mais entremêle son récit de réflexions, de méditations, sur l’amour, l’amitié, la sincérité, la reconnaissance sociale du mérite personnel. L’œuvre, qui couvre une semaine de la vie de son héroïne, demeure inachevée. Ces thèmes sont repris dans Le Paysan parvenu, un roman d'apprentissage de 1735 racontant la montée à Paris et l’ascension sociale de Jacob grâce à ses succès amoureux.

Il révolutionne le genre de la comédie sentimentale, qu’il explore au travers des deux Surprises de l’amour ou de La Double Inconstance, mais surtout de ses pièces devenues de grands classiques du répertoire : Le Jeu de l'amour et du hasard (1730) et Les Fausses Confidences (1737).
Il est élu à l'Académie française en 1742. Il est le 5e auteur le plus joué par la Comédie-Française.

Le théâtre de Marivaux répond à la devise latine « castigat ridendo mores » (qui « corrige les mœurs par le rire »

Le nom de Marivaux a donné naissance au verbe « marivauder » qui signifie « échanger des propos galants et raffinés ».

Dès le xviiie siècle donc, le mot marivaudage a un double sens : il ne désigne pas seulement le style de l’écrivain, mais aussi cette forme d’analyse morale et psychologique raffinée à l’excès que Marivaux met en pratique dans ses romans, dans ses comédies et dans ses essais.

Mais le mot va devenir positif en même temps que le xviiie siècle de Watteau redevient à la mode, après 1850, et prendre un second sens plus général : il décrit un certain type de dialogue amoureux (dont les comédies de Marivaux offrent le modèle), il renvoie à une certaine façon de vivre l’échange, sur le mode de la galanterie et du badinage gracieux. C’est dans ce sens large que le mot est de nos jours le plus couramment employé pour désigner une atmosphère enjouée et spirituelle, des rapports amoureux fondés sur le jeu et la séduction.


Sous la Régence, la cour quitte Versailles pour Paris et se libère de la discipline et de l'étiquette contraignante imposée par Louis XIV. 

Elle aspire à une vie plus légère, à plus de liberté, et le style rococo, qui semble en parfaite adéquation avec cette frivolité, connaît une diffusion immédiate; dans la peinture, la sculpture et le mobilier. Les artistes les plus représentatifs pour cette période sont François LemoyneAntoine WatteauFrançois Boucherou Nicolas-Quinibert Foliot

Le rococo continue de s’inspirer du baroque par son goût pour les formes et les dessins complexes. Mais il commence à se différencier en intégrant des caractéristiques différentes comme des formes orientales et des compositions asymétriques.

Le plaisir pastoral 1714 WATTEAU

L'amante inquiète 1715 WATTEAU

L'amour désarmé 1715 WATTEAU

La Proposition embarrassante 1715 WATTEAU

L'accord parfait 1719, WATTEAU

Il est un des créateurs représentants du mouvement rocaille. Inspiré par la commedia dell'arte, il aime représenter le théâtre dans ses tableaux, que ce soit à travers les rideaux lourds ou les thèmes. Malgré une carrière brève d'une quinzaine d'années, il a connu le succès de son vivant et a laissé une œuvre considérable, des milliers de dessins et plus de deux cents tableaux que les princes d'Europe et les collectionneurs privés s'arrachaient. Ses peintures les plus célèbres sont un Pierrot(anciennement intitulé Gilles) et deux de ses Pèlerinages à l'île de Cythère.

Commençant comme peintre d'histoire, il va s'inscrire dans la querelle des Anciens et des Modernes et marquer le triomphe de la couleur, la victoire des « rubénistes », (les coloristes qui privilégient la force de la sensation), sur les « poussinistes » (les dessinateurs qui privilégient la forme) représentés par Charles Le Brun

Il prendra le goût des scènes de théâtre, des fantaisies galantes, des arabesques à figurines, des mythologies et des singeries, et s’enhardira dans ses tendances naturelles à observer sans cesse les réalités environnantes et à jouir, en rêveur délicat, du spectacle de la vie mondaine ou rustique. 

Les tableaux de Watteau sont loin de se caractériser uniquement par une frivolité qui serait propre aux « fêtes galantes ». Une mélancolie sobre peut y être observée, un sentiment de la futilité de la vie, une légèreté pleine de grâce. 

 

En 1721 c'est l'âge d'or de Stradivarius, il aurait été élève de Niccolò Amati de 1666 à 1679. Son nom par métaphore désigne l'excellence.

BACH le « Cantor de Leipzig » compose les concertos BRANDEBOURGEOIS.

Jean-Sébastien Bach a été un virtuose de plusieurs instruments, le violon et l'alto, mais surtout le clavecin et l'orgueIl développera la science du contrepoint jusqu'à un niveau inconnu avant lui et, depuis lors, jamais surpassé

VIVALDI compose les 4 saisons en 1723
Il était également prêtre de l'Église catholique d'où son surnom de "prêtre roux".

Il a été l’un des virtuoses du violon les plus célèbres et les plus admirés de son temps, il est également reconnu comme l’un des plus importants compositeurs de la période baroque, en tant qu'initiateur principal du concerto de soliste, genre dérivé du concerto grosso. Son influence, en Italie comme dans toute l’Europe, a été considérable, et peut se mesurer au fait que Bach a adapté et transcrit plus d’œuvres de Vivaldi que de n'importe quel autre musicien.

Hercule et Omphale (1735) BOUCHER

Maître particulièrement prolifique, Boucher a abordé tous les genres : peinture religieuse, sujets mythologiques, scènes rustiques, paysages, animaux, décorations de monuments et de maisons particulières, modèles de tapisserie. C’est peut-être le plus célèbre peintre et artiste décoratif du xviiie siècle, dont on a pu dire qu’il était l’un des génies les plus purs.

Il estimait lui-même, un an avant sa mort, avoir produit plus de dix mille dessins, mais trouvait encore le temps de travailler dix heures par jour à des représentations idylliques et voluptueuses de thèmes classiques, mythologiques et érotiques, d’allégories décoratives et de scènes pastorales. Nombre de ces toiles, réalisées pour la décoration intérieure, constituent des paires ou des séries. Il était peintre de la cour de Louis XV et le favori de la marquise de Pompadour, dont il a peint plusieurs portraits.

 

Mme de Pompadour apprécie particulièrement l'architecture et les arts décoratifs. À partir des années 1750, elle n'est plus la maîtresse du roi, mais conserve un ascendant en tant que confidente et amie du souverain. En ce sens, elle encourage l'aménagement de la place Louis XV — actuelle place de la Concorde — ou la création de la manufacture de porcelaine de Sèvres. Elle acquiert d'ailleurs en 1753 le palais d’Évreux, aujourd'hui nommé palais de l'Élysée. 

Portrait présumé de Marie-Louise O'Murphy (1752)

              Naissance de Vénus 1754 BOUCHER

Boucher ne cherche pas à reproduire la réalité. C'est un peintre précieux et sensuel, utilisant des coloris brillants, des lignes serpentines et une profusion d'accessoires pittoresques. Sa prédilection pour les nus féminins lui vaut, de son vivant, le surnom de « peintre des Grâces ».

Il puise son inspiration dans l'univers poétique de la mythologie d'Ovide (L'Enlèvement d'Europe) et des scènes pastorales. Il peint aussi des scènes de la vie familiale (Le Déjeuner, des paysages (Paysage près de Beauvais ; Le Moulin), des portraits et des tableaux religieux.

La Comtesse Dubarry 1768

Louis XV s'éprit vivement de Jeanne Vauvernier qui s'était adonnée à la prostitution plusieurs années. Elle était dotée d'un charme infini et dont les talents aux jeux de l'amour, notamment « le saut de l'anguille », lui donnaient une nouvelle jeunesse. 

 

Casanova vers 1760 "Ma grande richesse c'est que je suis libre, je ne veux pas laisser une vie ordinaire m'abimer. J'ai beaucoup aimé les femmes mais j'ai toujours préféré ma liberté. " 

 né le 2 avril 1725 est un aventurier vénitien. Il est tour à tour violonisteécrivainmagicien (dans l'unique but d'escroquer Madame d'Urfé), espiondiplomate, puis bibliothécaire, mais revendique toujours sa qualité de « Vénitien ».

Il utilise de nombreux pseudonymes, le plus fréquent étant le chevalier de Seingalt(prononcer Saint-Gall) ; il publie en français sous le nom de « Jacques Casanova de Seingalt ».

 

FRAGONARD, Après avoir quelque temps travaillé avec Jean Siméon Chardin, il entre comme apprenti, à l'âge de quatorze ans, dans l'atelier de François Boucher. Il est l'un des principaux représentants du style rococo françaisPeintre d'histoirede genre et de paysages, il se spécialise assez rapidement dans le genre libertin et les scènes galantes.

Les Hasards heureux de l'escarpolette est une scène galante peinte par Jean Honoré Fragonard en 1769.

1777 FRAGONARD Le verrou. Cette peinture, véritable symbole de l'esprit libertin du xviiie siècle, reflète l'état d'esprit adopté par les peintres de l'époque, notamment celui de François Boucher, l'un des maîtres de Fragonard et grand représentant de la peinture rococo. Cette peinture érotique, apparemment légère mais affirmant une ambition réelle, s’inscrit dans un ensemble de représentations amoureuses, parfois grivoises, et éminemment représentatives de l’esprit de la société française à l’heure où les Lumières vont bientôt vaciller. 

Juliette Récamier en 1800 par Jean-Honoré FRAGONARD

 

En 1772, Louis XV voulu faire un cadeau à Madame du Barry un collier de diamants d'une richesse inégalable mais il mourut avant la livraisonLe collier sera alors proposé à Marie Antoinette qui aurait refusé de porter un bijou conçu à l'origine pour Madame du Barry

En 1886, Le cardinal fut acquitté par le tribunal public: Les libellistes laissèrent libre cours aux calomnies dans des pamphlets où « l’Autrichienne » (ou « l'autre chienne ») se faisait offrir des diamants pour prix de ses amours avec le cardinal.

Goethe écrira dans sa correspondance : « Ces intrigues détruisirent la dignité royale. Aussi l’histoire du collier forme-t-elle la préface immédiate de la Révolution. Elle en est le fondement… »

Les derniers mots de la Dubarry croyant pouvoir acheter sa liberté contre ses bijoux seront« Encore un moment, Monsieur le bourreau ! »

 

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En 1787, Casanova rencontre Mozart à Prague à l'occasion de la première de Don Giovanni, il a alors 62 ans et va inspirer au jeune Mozart, 31 ans, l’air de Don Giovanni, il écrit même des feuillets du livret. En 1789 Casanova écrira ses mémoires dont on lui dira: "1/3 m'a fait rire, 1/3 m'a fait penser, 1/3 m'a fait bander".

L'Histoire de ma vie est considérée comme un monument de la littérature, tant pour son style, son contenu érotique, et comme témoignage particulièrement riche sur la société du xviiie siècle : Blaise Cendrars « considère les Mémoires de Casanova comme la véritable Encyclopédie du xviiie siècle », et Francis Lacassin y voit « ... une œuvre qui est au siècle de Louis XV ce que les Mémoires de Saint-Simon sont au siècle de Louis XIV. »

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