Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Parisienne
12 février 2021

LA GARÇONNE DES ANNÉES FOLLES

A la fin de la guerre, les femmes sont victimes d’un retour forcé au foyer et d’une brutale reprise en main masculine

Le femmes au travail pendant la guerre

Bernays voit dans les luttes féministes des suffragettes une occasion rêvée de briser le tabou autour du tabagisme féminin et orchestrer l'un des plus grands coups de marketing: Les jeunes femmes expliquèrent que ce qu'elles allumaient ainsi, c'était des “flambeaux de la liberté” (“torches of freedom”).»

À l'origine, la cigarette comme symbole de liberté et d'émancipation est un joli coup marketing. Il n'empêche: elle permet aussi aux femmes de marquer leur opposition au paternalisme. 


Catherine Deveune aujourd'hui

Au-delà d'un style propre aux années 1920, le phénomène garçonne, né de l'émancipation des femmes et d'une revendication pour l'égalité des sexes, reflète une mutation culturelle dans la représentation du genre féminin qui préfigure la femme contemporaine. 

Le terme devient alors synonyme de femme émancipée : active et autonome, libre de ses mouvements — elle sort, danse, fume, a des pratiques sportives ou de plein air, conduit une automobile, voyage —, et aux mœurs libérées, faisant fi des convenances — elle affiche une liaison hors mariage, voire son homosexualité ou sa bisexualité, ou vit ouvertement en union libre.

Colette et son amante, Missy (Mathilde de Morny), elle publie en 1922 La maison de Claudine de la série les claudettes. 

 C'est à Paris qu'émerge le look garçonne, sous l'impulsion de Coco Chanel en particulier. 

Dès 1915, l'étoffe manquant, elle taille des robes de sport à partir des maillots de garçons-d'écurie en jersey, ces tricots de corps pour les soldats, qu'elle a depuis longtemps adoptés. Libérant le corps, abandonnant la taille, Chanel annonce cette « silhouette neuve » qui lui vaudra sa réputation. Pour s'y conformer, les femmes s'efforcent d'être « maigres comme Coco », qui devient une des premières femmes aux cheveux courts à créer des vêtements simples et pratiques, s’inspirant d'une vie dynamique et sportive et jouant avec les codes féminins/masculins

A9483D73-3318-4A1B-BF6C-FE356D8BC4C7

B518FBD5-F765-4528-8208-69E1CA4E1A8A

 Inspirée par les vêtements de ses amants, plus généralement par le côté pratique du vestiaire masculin, et par son désir d'émanciper la femme, Gabrielle Chanel introduit dans ses collections le Jersey de Rodier, le tweed, les boutons et les ganses d'uniforme, les cardigans, les bijoux fantaisie, le pantalon pour les femmes et la mode des cheveux courts. Elle fait du camélia sa fleur de prédilection. On la retrouve d'une saison à l'autre dans les créations de la maison, au point de devenir emblématique. Coco Chanel participa à la révolution de la mode féminine en remplaçant le corset traditionnel par le confort et l'élégance de simples robes ou tailleurs. Elle propose aux femmes des tenues pratiques et sobres, crée des vêtements flottants, raccourcit les jupes et popularise le Jersey, tissu léger utilisé pour les dessous. Son style est épuré et les teintes sont neutres.

La maison devient particulièrement célèbre pour sa petite robe noire (1926), mais également pour les parfums de sa filiale comme l'emblématique No 5 

 

 

 

Chanel n.5

 

 

 

La jupe courte peut faire son retour, au féminin, à travers le sport : la Française Suzanne Lenglen abandonne le costume usuel de tennis qu'elle porte encore à l'occasion des Jeux olympiques d'été de 1920 

 

le patinage artistique, aux Jeux olympiques d'hiver de 1928 à Saint-Moritz où la Norvégienne Sonja Henie, la jeune diva du patinage artistique, se présente pour la première fois en jupe courte, et fait sensation grâce à ses mouvements audacieux et libérés du port de la jupe longue.

 

Lors de son spectacle au théâtre des Folies Bergère à Paris en 1926, Joséphine Baker porte une sorte de minijupe composée uniquement de bananes. Il s'agit ici d'un costume de scène uniquement et non d'un véritable vêtement. D'ailleurs la minijupe reste un classique du monde du spectacle lors de l'entre-deux-guerres

 

 

 

6F1ACAE2-C600-46E8-8787-6D400FBED421

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
La Parisienne
Publicité
Archives
La Parisienne
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité