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La Parisienne
12 février 2021

LA BELLE ÉPOQUE DES GRANDS MAGASINS

 

« La cathédrale du commerce moderne […], faite pour un peuple de clientes. »

— Émile ZolaAu Bonheur des Dames (1883)

Le premier magasin Au Bon Marché fut fondé en 1838 par les frères Paul et Justin Videau sous la forme d'une boutique à comptoirs multiples (douze employés et quatre rayons) de mercerie vendant aussi des draps, matelas et des parapluies. Ils s'associent en 1852 avec Aristide et Marguerite Boucicaut qui se lancent dans la transformation du magasin, développant alors le nouveau concept de grand magasin avec un vaste assortiment large et profond, des prix fixés à faible marge et indiqués sur une étiquette, un accès direct, le principe du satisfait ou remboursé et une mise en scène de la marchandise dans un espace de vente : ce type de magasin ne vend plus simplement des marchandises, mais le désir d'acheter lui-même. En 1863, les Boucicaut rachètent les parts sociales des frères Videau, lesquels étaient effrayés par les idées commerciales du couple.

 

 

 

 

 

 

 

La Samaritaine était le nom d'une pompe à eau située sur le pont Neuf dont l'existence remontait à Henri IV qui en demanda les plans au flamand Jean Lintlaër. Ce fut la première machine élévatrice d'eau construite dans Paris. Elle fut reconstruite par Robert de Cotte entre 1712 et 1719, puis rénovée par Soufflot et Gabriel.

Cette pompe était décorée d'une représentation de l’épisode évoquant la rencontre de Jésus et de la Samaritaine au puits de Jacob (relaté dans l’Évangile selon Jean), sculptée par Bernard et René Frémin(1672-1744). Le tout était surmonté d'une horloge munie d'un jacquemart puis, plus tard, d'un carillon.

Avant de créer La Samaritaine, Ernest Cognacqaurait installé son échoppe dans une corbeille du pont Neuf, à proximité de l'ancienne pompe démolie en 1813.

La Samaritaine est fondée en 1870 par Ernest Cognacq. Après avoir exercé divers métiers de vendeur pour un patron ou pour son propre compte, Cognacq était devenu calicot dans une tente (un « parapluie rouge ») sur le pont Neuf lorsqu'il s'entendit avec un petit café qu'il fréquentait rue de la Monnaie pour louer, à partir du 21 mars 1870, sa salle annexe peu utilisée et en faire un petit commerce de nouveautés, « À la Samaritaine ». Le 1er avril suivant, la boutique s'agrandissait déjà. 

Ernest Cognacq épouse en janvier 1872 Marie-Louise Jaÿ, ancienne première vendeuse du rayon des confections du Bon Marché, avec laquelle il dirigera désormais le magasin. Passant de 48 m2 en 1870 à plusieurs centaines de mètres carrés en 1874 le magasin prospère  et s'agrandit progressivement, donnant naissance en 1900 aux Grands Magasins de La Samaritaine.

S'inspirant des méthodes commerciales d'Aristide Boucicaut au Bon Marché, Ernest Cognacq organise son magasin en rayons gérés par de véritables « petits patrons » responsables et autonomes.

Ernest Cognacq crée la fondation Cognacq-Jay. Considéré comme un patron paternaliste social, il veille avec sa femme à s'attacher son personnel du berceau (maternité Cognacq-Jay) au cercueil (maison de retraite de Rueil-Malmaison).

 

 

 

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