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La Parisienne
12 février 2021

LE 2ND EMPIRE DES GRANDES COURTISANES


La Dame aux camélias est un romand'Alexandre Dumas fils publié en 1848, inspiré par son amour pour la courtisane Marie Duplessis.

L'œuvre a inspiré l'opéra de VerdiLa traviata. De nombreuses actrices ont incarné le personnage, de Sarah Bernhardt à Isabelle Adjani et Isabelle Huppert, en passant par Lillian Gish et Greta Garbo.

Le mot « courtisane » peut être employé comme un euphémisme pour désigner une prostituée de luxe. Il a notamment été employé dans ce sens du xviiie siècle jusqu'au milieu du xxe siècle, de même que celui de cocotte, particulièrement en vogue sous le Second Empire, ou le terme plus élégant de demi-mondaine.

Cet emploi semble venir du fait que les femmes haut placées à la cour des rois de France ont souvent été les maîtresses du souverain, d'où un glissement de sens de « courtisane » à « maîtresse intéressée », puis prostituée.

« Courtisane » conserve cependant une connotation luxueuse qui en fait une catégorie à part dans le monde de la prostitution. Ainsi, Cora Pearl (1835-1886) entretenait une liaison avec le duc de Morny et Laure Hayman (1851-1932), avec le roi de Grèce ou l'écrivain Paul Bourget.

La différence entre une prostituée et une courtisane tient à ce que celles-ci acquièrent souvent une « couverture » mondaine ou artistique plus en vue (écrivain, sculpteur, poétesse, actrice, chanteuse...), à l'instar des oiran du Japon. Elles vivaient avec des hommes célèbres (écrivains, artistes...), politiques, riches hommes d'affaires, nobles (prince, comte, roi, empereur), hommes d'Église, etc. Certaines courtisanes ont eu une influence bien supérieure à leur statut, auprès des hommes qui les entretenaient.

L'argent, la célébrité, les titres de noblesse et une reconnaissance sociale restent l'objectif premier de la courtisane et de faire oublier ce passé érotique, elles représenteraient pour certains le côté romantique et idéalisé de la prostitution, alors que les autres « prostituées » vont avec le peuple, les soldats... et meurent souvent sans argent et de maladies sexuelles. C'est pourquoi elles ne sont pas considérées comme courtisanes.

Certains nobles (xviiie et xixe siècles) racontent avoir été ruinés par des courtisanes

Dans l'art (peinture, sculpture, dessins...), les courtisanes sont représentées sous le trait d'une muse, d'un ange, d'une Ève, d'une Vénus, Aphrodite, d'une vierge ou encore les trois âges... souvent sans citer leur véritable nom.

En France, au xixe siècle, la demi-mondaine est une femme dont le statut oscille entre la prostituée de luxe et la maîtresse richement entretenue par de riches Parisiens. Ce groupe social, jusque-là invisible, se manifeste bruyamment dans la presse, le théâtre, les réunions publiques et finalement dans toute la société parisienne à partir du Second Empire pour atteindre son apogée vers 1900 et disparaître pendant la Première Guerre mondiale. Ces cocottes de basse ou haute condition sont appelées aussi « Grandes Horizontales »

 

 

 

 

 

Elle a participé à l'essor de la photographie

La comtesse de Castiglione en Dame de Cœur vers 1863

 

Aristocrate piémontaise, missionnée par le ministre Cavour du roi de Piémont-Sardaigne pour devenir maitresse de l'empereur des Français Napoléon III, elle est également une figure des premières heures de la photographie.

La comtesse de Castiglione est qualifiée de « plus belle femme de son siècle »

Elle se terre à l'abri des miroirs qu'elle a fait voiler dans son appartement parisien qu'elle loue 26 place Vendôme puis en 1893, 14 rue Cambon où elle sombre dans l'anonymat et le dénuement. Elle ne sort plus qu'à la nuit tombée, pour ne pas être confrontée au regard que les passants pourraient porter sur les « ravages » que le temps, d'après elle, a fait subir à sa beauté. Elle décède à son domicile parisien du 1er arrondissement, le 28 novembre 1899

 

LA PAIVA 1860

 

 

 

Agustina Carolina del Carmen Otero Iglesias, alias Caroline Otero, dite La Belle Otero, née à Ponte Valga, province de Pontevedra en Galice (Espagne) à la fin de l'année 1868 et morte à Nice (Alpes-Maritimes) le 10 avril 1965, est une chanteuse et danseuse de cabaret et grande courtisane de la Belle Époque.

 

Lors d'une fête villageoise, le 6 juillet 1879, Agustina Otero est brutalement violée par un savetier du nom de Venancio Romero, ce qui la rend stérile. Dès lors, elle voue une haine à la gent masculine, comme elle le raconte dans ses Mémoires

 

elle monte à Paris qui est en pleine Exposition universelle et rencontre l'imprésario Joseph Oller, propriétaire du Moulin-Rouge, qui fait décoller sa carrière de danseuse exotique. Elle se produit au Grand Véfour et au Cirque d'été où elle débute le 18 mai 1890

 

Elle porte des tenues de scènes somptueuses, où des joyaux authentiques mettent en valeur ses seins, dont la renommée est telle que l'on murmure que les coupoles de l'hôtel Carlton à Cannes, selon d'autres sources[Lesquelles ?] il s'agirait aussi de la coupole de l'hôtel Negresco de Nice, auraient été inspirées de leur moulage

 

Elle séduit[17] des rois — Édouard VII du Royaume-Uni, Léopold II de Belgique —, des aristocrates russes et britanniques — le duc de Westminster, le grand-duc Nicolas de Russie —, des financiers, des écrivains tels que Gabriele D'Annunzio et des ministres tel qu’Aristide Briand, qui reste son amant pendant dix ans[18]. Elle fait tourner bien des têtes et serait à l'origine de plusieurs duels et de six suicides, d'où son surnom de la « sirène des suicides »

 

elle prend sa retraite et s'installe à Nice. Elle y achète une maison, Villa Caroline, de quinze millions de dollars courants, mais termine dans un petit hôtel près de la gare où elle peine à payer sa logeuse, car sa fortune de vingt-cinq millions de dollars courants a été dilapidée notamment dans les casinos.

 

Apprenant ses difficultés financières, le directeur du casino de Monte-Carlo (société des bains de mer de Monaco) décide par la suite de payer son loyer et de lui verser une pension jusqu’à sa mort.

 

le quotidien Gil Blas décrit-il avec une pointe d'humour « le luxe intime d'une horizontale de grande marque, Liane de Pougy : elle dort sous des rideaux d'Alençon, cette reine des dentelles, et le transparent rideau est doublé de satin hortensia (...) Rassurez-vous la chambre possède un système de ventilation qui écarte tout danger d'asphyxie »

 

Elle se lie d'amitié avec Sarah Bernhardt qui lui donne quelques cours d'art dramatique mais lui fait comprendre qu'elle n'a aucun talent dans ce domaine, lui conseillant de « n'ouvrir la bouche que pour sourire »

 

Parmi ses adorateurs, on compte Charles de Mac-Mahon (1856-1894)Roman Potocki (1851-1915) ou le jeune Maurice de Rothschild (1881-1957) qui la couvrent de bijoux, lui offrent des équipages et le luxueux « nécessaire » à la vie d'une courtisane d'alors .Sa rivalité avec la Belle Otero contribue à la célébrité de l'une comme de l'autre. Le guide Paris-Parisien la considère bientôt comme une « notoriété de la vie parisienne ». L'édition de 1896 la décrit comme une « demi-mondaine connue pour ses beaux bijoux »

 

Jean Cocteau qui compta Liane parmi ses Reines de la France se rappelait : « Le poing sur la hanche, harnachée de perles, cuirassée de diamants, Liane de Pougy avançait parmi les tables de Maxim's avec l’indifférence des astres. Les hommes se levaient, la saluaient. Elle continuait sa route »

 

Dans "l'insaisissable" en 1898 elle décrit la vie d'une courtisane, Josiane de Valneige, et offre une réflexion sur l' image dans la société de ces demi-mondaines dont l'unique péché serait tout autant d'aimer que de vouloir être aimées : « Aimer !!! Aimer !!! Oh ! Oui (...) Rencontrer un regard pur où mirer mon cœur fatigué. Palpiter dans une étreinte d'un bonheur non joué, laisser tomber sur mes joues une larme, une vraie ! »Le roman trace aussi ce que pourrait être un chemin de rédemption sociale et spirituelle dans la quête de l'amour véritable.

 

Entre 1899 et 1908, outre Idylle saphique, Liane de Pougy publiera une comédie, L'Enlizement et cinq romans qui « répètent uniformément la lassitude, l'ennui et le dégoût de la courtisane à faire ce métier, sa souffrance, mais une souffrance nécessaire à ses yeux qui lui permettra de racheter ses péchés et de connaitre la béatitude »

 

Dans son"idyllique saphique" en 1901 elle décrit sa relation lesbienne

 

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connue sous le nom de Mata Hari, est une danseuse et courtisane néerlandaise, née le 7 août 1876 à Leeuwarden et morte le 15 octobre 1917 à Vincennes. Elle fut fusillée pour espionnage pendant la Première Guerre mondiale.

 

Lors de ses études à Leyde pour devenir institutrice, elle est renvoyée de l'école à la suite d'un scandale impliquant une liaison avec le directeur, qui perd aussi sa place[5]. À 18 ans, le 11 juillet 1895, à la suite d'une annonce matrimoniale, elle se marie avec un officier de la marine néerlandaise de dix-neuf ans son aîné, Rudolf MacLeod, avec qui elle part vivre aux Indes néerlandaises, où le capitaine MacLeod est nommé chef de garnison à Malang, dans l'Est de l'île de Java. Comme c'était l'usage des femmes européennes à l'époque, elle s'habille à la javanaise, parle un peu le javanais, apprend la danse javanaise

Avec leur divorce, Rudolf MacLeod enlève sa fille, jugeant son ex-femme indigne et dangereuse[9]. En novembre 1903, à l'âge de 27 ans, elle fait une arrivée peu remarquée à Paris. Jouant sur le patronyme écossais de son mari, elle se fait appeler « Lady MacLeod » et, pour survivre, se fait entretenir par les hommes, devenant une cocotte, entre la courtisane et la prostituée, dans le Paris de la Belle Époque. Début 1905, elle se fait embaucher en tant qu'écuyère dans le « Nouveau cirque » d'Ernest Molier, qui lui propose d'évoluer en danseuse dénudée ; elle commence dès lors à composer son rôle de danseuse orientale. Le 13 mars 1905Émile Guimet, orientaliste fortuné et fondateur du musée du même nom, l'invite à venir danser dans la bibliothèque du musée transformé pour l'occasion en temple hindou. Elle y triomphe dans un numéro de danseuse érotique exotique sous le nom de Mata Hari, signifiant « soleil », littéralement « œil du jour » en malais.

Son numéro d'effeuillage sous prétexte de danse orientale a fait d'elle une égérie de la Belle Époque[9], une femme moderne qui lève le tabou de la nudité dans une société encore marquée par le rigorisme moral du xixe siècle

 

Son nouveau mari, un officier supérieur dont elle est séparée, était jaloux comme un tigre (Mata Hari, pour justifier les cupules de bronze ornées de bijoux qui masquaient ses seins pendant ses spectacles, affirmait qu'il lui avait arraché ses mamelons dans un accès de rage jalouse, lui laissant de vilaines cicatrices. Ces cupules servant surtout à masquer leur petite taille.

 

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Elle est aussi une courtisane qui se préoccupe trop peu de la nationalité de ses conquêtes. Personnalité flamboyante, elle s'invente ainsi un personnage et une histoire mais sa carrière a du mal à redémarrer depuis sa liaison avec Alfred Kiepert en 1907 : endettée, elle est réduite à des rôles peu reluisants dans des spectacles non plus mondains mais populaires, allant jusqu'à se prostituer dans des maisons closesElle aura bientôt la visite du consul d'Allemagne Carl H. Cramer qui est intéressé par cette femme polyglotteintroduite auprès des milieux du pouvoir et lui propose de rembourser ses dettes en échange de renseignements stratégiques pour l'Allemagne en retournant à Paris.

Mata Hari se retrouve finalement au milieu de services secrets en pleines manœuvres de manipulation et d'intoxication de part et d'autre.

Six semaines après son retour en France pour rejoindre son amant Vadim Maslov, le contre-espionnage français fait une perquisition dans sa chambre de l'hôtel Élysée Palace sur les Champs-Élysées.

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Accusée d'espionnage au profit de l'Allemagnedans le cadre d'une enquête sommaire, Mata Hari passe du statut d'idole à celui de coupable idéale dans une France traumatisée par la guerre.

Elle aurait lancé un dernier baiser aux soldats de son peloton d'exécution 723, formé de douze zouaves. Alors que les soldats la mettent en joue, Mata Hari s'écrie : « Quelle étrange coutume des Français que d'exécuter les gens à l'aube ! »

En 1931 dans l'ouvrage collectif"l'espionnage" il est fait mention que « Mata Hari a fait de grandes choses pour l'Allemagne ; elle fut le courrier pour nos informateurs installés à l'étranger ou en pays ennemis… Mata Hari était parfaitement au courant des choses militaires, puisqu'elle avait été formée dans l'une de nos meilleures écoles d'information… Elle était un agent de marque. »

 

 

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